Gestion Intégrée du Complexe Transfrontalier W-Arly-Pendjari

 

Programme Réserve de Biosphère Transfrontalière de la région WAP et Gestion Intégrée du Complexe Transfrontalier W-Arly-Pendjari (RBT-WAP|GIC-WAP).

Désignation : Programme Réserve de Biosphère Transfrontalière de la région WAP et Gestion Intégrée du Complexe Transfrontalier W-Arly-Pendjari (RBT-WAP|GIC-WAP)

Commettant : Ministère Fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et Union européenne (UE)

Pays : Bénin, Burkina Faso, Niger

Organismes de tutelle :
Bénin : Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable ;
Burkina Faso : Ministère de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique ;
Niger : Ministère de l'Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable

Durée totale : 2016 à 2023

Situation initiale
Constitué de 5 parcs nationaux et leurs zones contigües, le Complexe W-Arly-Pendjari est le plus grand et le plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savane d’Afrique de l’Ouest. Recouvrant presque 3 000 000 ha sur le territoire contigu du Bénin, du Burkina Faso et du Niger, il contient de vastes aires significatives pour la conservation in situ de la grande faune africaine dont l’éléphant, le lion, le buffle, le léopard, le guépard, l’hippopotame, une dizaine espèces d’antilope, les oiseaux, les reptiles, etc. Par son étendue, sa continuité, la diversité de ses paysages et ses services écosystémiques majeurs, le complexe W-Arly-Pendjari, est le plus important héritage naturel et culturel d’Afrique soudano – sahélienne; ce qui fait de sa protection, un enjeu d’intérêt mondial.

Malheureusement, diverses menaces affectent cet écosystème transfrontalier, malgré les efforts du Bénin, du Burkina Faso et du Niger pour préserver cette biodiversité unique. Il s’agit notamment des empiètements agricoles, la transhumance non contrôlée, l’exploitation forestière et le braconnage, mais aussi l’insuffisance dans la gestion durable et transfrontalière.

A cet effet, la GIZ met en œuvre un projet régional d’appui dans le complexe transfrontalier intitulé Réserve de Biosphère Transfrontalière W-Arly-Pendjari (RBT-WAP), financé par le Ministère Fédéral Allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Le projet Gestion Intégrée du Complexe Transfrontalier W-Arly-Pendjari (GIC-WAP) est aussi mis en œuvre par la GIZ depuis 2018. Il complète et renforce les actions de gestion durable du complexe déjà entreprises.

Objectif
L’objectif global est de promouvoir un développement économique endogène, durable et inclusif, répondant aux défis du changement climatique dans la région du Complexe W-Arly-Pendjari.

Approche
L’action du Programme RBT-WAP|GIC-WAP est fondée sur la logique selon laquelle l'intégrité des aires protégées n’est mieux assurée que quand celles-ci sont gérées de manière coordonnée avec leur périphérie. Prenant en compte les défis actuels dont les changements climatiques, le Programme interviendra suivant six (06) produits à savoir :
1. La reconnaissance de la région WAP par l'UNESCO est avancée ;
2. La gestion du complexe WAP est participative (structures transfrontalières, communes, populations organisées) ;
3. Les préalables administratifs pour un financement durable des parcs nationaux du WAP sont améliorés ;
4. La gestion des aires protégées de la région WAP correspond aux normes internationales ;
5. La population riveraine résidente du Complexe W-Arly-Pendjari contribue à la préservation des ressources naturelles ;
6. Le reboisement et la restauration durable des terres pour diminuer l’effet du changement climatique ont été réalisés dans les 9 communes riveraines des parcs nationaux de la Pendjari et du W-Bénin.

Il est attendu que les acquis de ces produits permettent de rendre les Etats plus aptes à assurer la gestion des parcs nationaux du complexe y compris l’implication socioéconomique et culturelle des communautés, d’optimiser la gestion transfrontalière harmonisée du complexe, d’augmenter la visibilité internationale du site du patrimoine mondial, de mobiliser des moyens financiers et tester de nouvelles technologies pour faire face aux menaces. Ainsi, le complexe pourra continuer à jouer son rôle de refuge naturel viable, disponible aux espèces vulnérables et/ou menacées de l’Afrique de l’Ouest et pour le développement durable des peuples de la région.