Partenariat pour la gestion durable des ressources naturelles de la Réserve Naturelle Nationale de Termit et Tin-Toumma déléguée à Noé Conservation et pour une diffusion efficace du modèle de délégation de gestion en Afrique.

L’arche de Noé du Sahara

La Réserve Naturelle Nationale de Termit et Tin-Toumma au Niger couvre la vaste superfi cie de 86 215 km². Elle est l’une des plus grandes aires terrestres protégées au monde.

La Réserve réunit trois écosystèmes remarquables :
le massif de Termit, le désert de Tin-Toumma, et un écosystème sahélosaharien dans sa partie sud. Sous l’eff et de la forte pression démographique et de l’augmentation du braconnage et du trafi c d’espèces sauvages, la Réserve est devenue le dernier refuge de la grande faune sauvage sahélo-saharienne en fort recul depuis ces trente dernières années. La Réserve abrite des espèces menacées parmi lesquelles 18 grands mammifères, 32 reptiles, 101 plantes et 133 oiseaux migrateurs et résidents.

Cette arche de Noé du Sahara abrite la dernière population mondiale d’Addax à l’état sauvage, antilope la plus adaptée au désert (moins de 100 individus), la plus grande population de gazelle Dama au monde (70 individus), la dernière population de guépards du Niger et une communauté remarquable et unique de carnivores sahariens avec pas moins de 12 espèces.

Un trésor historique

La Route du Sel, en cours de classement en patrimoine mondial de l’UNESCO et qui traverse la Réserve jusqu’au massif de Termit, fut utilisée pour le commerce caravanier pendant de nombreux siècles, dessinant la ligne de puits traditionnels dont dépend la diversité remarquable de peuples nomades vivant au sein de la Réserve : Toubou, Arabes, Peulhs et Touareg. Ces communautés pratiquent principalement l’élevage de chameaux sahariens et, dans une moindre mesure, de chèvres et de moutons, ainsi que l’agriculture de palmiers dattiers. La Réserve présente une densité humaine extrêmement faible, avec une population nomade estimée à 2 500 personnes, et environ 50 000 personnes recensées dans sa périphérie immédiate.

La Réserve abrite également plusieurs sites archéologiques d’importance, notamment :

  • Le deuxième plus ancien site culturel de l’âge du fer en Afrique, Egaro, avec des gravures rupestres datant de 3 000 ans avant JC.
  • La plus grande nécropole néolithique africaine, Gobero, avec ses 182 tombes, datant de 8 500 avant J.C., à l’époque du Sahara vert.
  • Le plus grand site fossile paléontologique du Sahara, Gadafawa, où les premiers restes, âgés de 135 millions d’années, du sauropode végétarien Jobaria tiguidensis ont été trouvé, ainsi que ceux d’une nouvelle espèce de sauropode, Nigersaurus taqueti, vivant il y a 110 millions d’années.